Voyager, rester, et repartir...

« Quand on est bien dans sa peau, voyager, c'est être ailleurs, ce n'est plus être loin », Isabelle Adjani

« Quand on ne voyage qu'en passant, on prend les abus pour les lois du pays », Voltaire

« Le plus incroyable des voyages est celui de l'intérieur », inconnu

dimanche 20 février 2011

Bonne Année et No Problemo!

Si mon séjour au Mexique se déroulait sans trop d'anicroches jusqu'à maintenant, la nouvelle année a été le choque d'une difficile adaptation à un nouveau rythme culturelle. L'accumulation des différentes expériences professionnelles où le manque de ponctualité, les situations problématiques sont prises, du moins en apparence, avec légèreté et la communication parfois difficile m'ont compliqué la vie.
L'année 2011 avait débuté en beauté avec Laura. Je me préparais pour travailler 52 heures par semaine dans une école gastronomique (Colegio gastronomico internacional). La Florita rockera m'aidait dans ma préparation et m'a aidé en cuisinant de délicieux repas le soir à mon arrivée. Mais, deux jours après le début, cette école m'a donné le goût de repartir au Québec. Une histoire inventée en m'accusant d'alcoolisme pour me mettre à la porte... Quelles étaient leurs raisons en réalité, peut-être mon espagnol qui, je dois l'avouer, n'est pas au niveau où il devrait être. Mais, ils m'ont engagé en connaissance de cause. Pour moi, accuser faussement quelqu'un d'ivresse et d'alcoolisme est un acte grave qui devrait être sanctionné. En tant que touriste, je n'avais pas de recours réel. Tout de même, pour moi, cela était un choc culturel. Une preuve que j'étais dans un pays où l'abus de pouvoir était considéré par plusieurs comme une norme. « Bienvenue au Mexique! », me suis-je fait dire à nombreuses reprises. Triste constat!
J'étais abasourdi qu'il était impossible d'obtenir, du moins, des excuses de l'école avec les preuves à l'appui (tests sanguins) pour démentir leurs accusations. Cette situation a eu des effets dans ma vie quotidienne... Des réflexions sur mon envie de demeurer dans ce pays, des discussions avec la Florita qui constatait un cynisme dans son pays d'origine, et enfin, la nécessité de trouver un docteur pour renouveler mes médicaments, la nécessité d'obtenir mon permis de travail, plusieurs problèmes à régler en même temps avec en plus une situation tendue en lien avec mon travail, le tout formait un cocktail explosif!
Néanmoins, la famille de la Florita rockera a réussi à désamorcer cette bombe grâce à leur gentillesse. Il y a des situations rendent les êtres humains plus ou moins aveugles. Le stress, les tensions, les chocs culturels font en sorte que parfois notre attention se tourne vers les points négatifs seulement puisque des situations particulières, même si elles sont parfois répandues, ne reflètent pas l'ensemble d'une société. Ce sont les stéréotypes! Je refuse de prendre part à cela, je refuse de dire que le Mexique est un pays de violence seulement, il y a de nombreuses richesses culturelles et naturelles; je refuse de jouer à l'idiot et de faire preuve de laxisme professionnel, il y a des gens qui sont honnêtes; je refuse d'encourager les Resorts qui détruisent le commerce local et de fait même, la culture locale; je refuse de me mettre la tête dans le sable et de dire No Problemo, il y a un problème, ça s'appelle le cynisme. Ce que je peux faire : de petites actions au quotidien pour aider l'environnement et certains diront que ce ne sont que des gouttes d'eau dans l'océan... Si des millions de gouttes d'eau se mettent ensemble, ça devient un océan. La preuve que le cynisme peut se renverser.

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