Voyager, rester, et repartir...

« Quand on est bien dans sa peau, voyager, c'est être ailleurs, ce n'est plus être loin », Isabelle Adjani

« Quand on ne voyage qu'en passant, on prend les abus pour les lois du pays », Voltaire

« Le plus incroyable des voyages est celui de l'intérieur », inconnu

vendredi 25 mars 2011

Un million de raisons de retomber en enfance

Les monarques se reproduisent à leur réveil.
Je suis assis, je suis entouré de millions de papillons, je suis émerveillé et j'ai le sentiment de retomber en enfance. Je retrouve ma naïveté. C'est probablement le sentiment que l'on perd le plus facilement en devenant un adulte. C'est dommage. Dans le sanctuaire de El Rosario, où plus d'un million de monarques viennent passer l'hiver, je regarde des milliers et des milliers d'insectes voler autour de moi ou se reposer par milliers dans les branches d'arbre. Les branches de pins sont orangées et courbées vers le sol tellement ils sont nombreux. Le cynisme, les sarcasmes et tous les sentiments négatifs n'ont d'autres choix que de disparaître. C'est l'émerveillement et la joie qui prennent le dessus dans ce site unique au monde.
Ils sont des milliers
suspendues à une branche.
Assis au côté de la Florita rockera, je partage ce moment. Les papillons se réveillent présentement, ils sont en période de reproduction. Dans toutes les directions, ils y a des milliers de monarques. Au-dessus de moi dans le ciel bleu, devant moi sur les fleurs ou dans les arbres, autour de moi dans les airs... C'est difficile de décrire l'ampleur du nombre. Ils sont bien jolie ces papillons l'été au Québec... mais imaginez-les en les comptant par millier dans un mètres cubes suspendus à une branche de pin, ou par centaine dans le même espèces virvoltant pour essayant de trouver celle ou celui avec qui se reproduire!

Ils sont partout autour de nous,
dans les airs... comme dans les arbres.

Après une expérience de la sorte, il est important de se rappeler de la naïveté ressentie, de cette capacité à s'émerveiller. Néanmoins, il est dommage de voir la déforestation venir assombrir l'expérience. Un voyage de 8000 kilomètres (aller-retour), trois à quatre générations différentes, et ils reviennent au même endroit. Cet endroit leur appartient... ou leur appartenait. Maintenant, comme dans plusieurs autres sites, l'espèce humaine exploite une ressource jusqu'à son épuisement. J'ose espérer que dans les prochaines années les monarques pourront reprendre le contrôle de leur site d'hibernation suite aux efforts de reforestation.

Morélia est une ville coloniale.
Nous avions débuté le voyage dans la ville de Morélia. De retour après quelques heures de voiture et de marche, le souper n'était pas en option. J'avais besoin de manger quelque chose. Ainsi, nous avons passé la soirée à relaxer sur l'une des terrasses dans le centre historique.
Une magnifique ville de style colonial. Les bâtiments d'époque, la cathédrale, l'aqueduc... cette ville possède de nombreux attraits. Relaxe, elle est parfaite pour une escapade, pour oublier ses problèmes. Les personnes ne semblent pas préoccupées par la présence des traffiquants de drogues... C'est devenue la norme peut-être, mais je dois avouer que je ne l'ai pas ressentie. Malgré les nombreux commentaires à cet effet, j'ai trouvé la situation moins dangereuse que toutes les observations entendues au sujet de la région du Michuochan. En compagnie de ma douce moitié, je retrouvais l'enfant en moi. Celui qui était présent en Chine, celui qui m'apportait la paix. Ce que j'avais oublié, c'est que la faculté de s'émerveiller vient des petites choses également et non seulement des endroits merveilleux. Morélia, les papillons me fait reconnecter avec l'enfant, mais m'ont surtout rappelé l'importance d'être naïf. Il y a des mots que l'on peut dire mille fois... Te Amo, par exemple, il faut seulement le dire différemment parfois!
Le lendemain, San Andres nous a conduit vers Patzcuaro. Vivement San Andres! Une excellente idée. Petite ville typiquement coloniale, les murs sont rouge et blanc et, de plus, l'affichage est obligatoirement en rouge et noir. Cela
permet un voyage dans le temps, une impression de revenir il y a quelques décennies. La place du marché était vivante, des produits artisanaux y étaient vendus à la tonne et des fruits et des légumes de toutes sortes étaient offerts. J'ai été envoûté par le style de cette ville à forte descendance aborigène. Pour moi, il était très intéressant de voir la vie, de vivre la culture, de cultiver les traditions...





mardi 15 mars 2011

Chacala, brise-routine efficace!

La baie de Chacala
Après un mois de janvier difficile à plusieurs niveau, un long weekend était le bienvenu. San Andres a invité toute la famille à aller prendre un moment pour se reposer sur le bord de la plage danns la petite baie de Chacala. Un endroit agréable où les touristes n'abondent pas. Le contexte parfait pour briser la routine et essayer d'oublier les mille et un problèmes que j'avais à Guadalajara.
La plage, l'air marin, la famille de la Florita rockera, tout était presque parfait pour déconnecter de ce qui est me ronge à l'intérieur. La routine, c'est un virus qui tue les envies, les élans de folie, c'est de la grangaine. Je ne suis pas capable de vivre avec cet environnement et c'est ce que j'essaie de combattre présentement. L'escapade à Chacala était donc bienvenue pour changer d'air.
La vue sur le Pacifique, mes varapes dans les mains, je marchais avec la Florita rockera tout doucement vers la plage. Je sentais ma liberté revenir tranquillement. Évidemment, après avoir mangé, après avoir relaxé un peu sur le sable, je ne pouvais pas rester en place... C'est beau la plage, mais c'est difficile de rester immobile plusieurs heures. J'ai pris mes varapes et je me suis trouvé un petit terrain de jeu pour assouvir mes envies de grimpeur. Vivement le boulder! Cétait le meilleur des mondes, j'ai pu relaxer et m'amuser tout en passant du temps agréable avec ma belle-famille.
Le temps a passé et le soleil se couchait. Cette vue de l'hôtel sur le Pacifique est synonyme de coucher de soleil. Magnifique! Rose, mauve, orange, les couleurs se reflètent sur l'eau, c'est un délice pour les yeux.
Le lendemain, une agréable m'attendait. Nous sommes allés faire un barbecue près d'un site où il y a des eaux sulfuriques -- alguas calientes. C'est jouissif! Assis dans le bassin, l'eau chaude fait du bien à tous mes muscles fatigués et, surtout, à ma tête qui oublie tous ses problèmes. Je ferme mes yeux et laisse le temps passé.
Les eaux sulfuriques
Un barbecue, des quesadillas, des eaux sulfuriques et une ambiance festive... Quoi demander de plus pour se sentir heureux? Je ne sais pas. Ce voyage était bienvenue... En fait, ce périple était nécessaire. Tous ensembles à regarder le Superbowl, nous avons passé une soirée sympathique.
Le temps de repartir est arrivé rapidement. Cependant, je n'allais pas quitter une plage sans me baigner et faire un peu de plongée. Je prends le masque, l'appareil-photo imperméable et je suis parti à la recheerche de poissons. À ma surpprise, l'eau était relativement claire aux extrémités de la baie et j'ai pu voir quelques raies et quelques poissons.
Cette escapade dans la baie de Chacala a permis de retrouver un peu ma liberté qui me glisse entre les doigts en raison de la routine, de cette gangraine qui gruge tout ce qu'elle touche. Je dois la combattre, mais c'est difficile...

mardi 1 mars 2011

Les chats sauvages...

Depuis quelques semaines, la vie en général semble plus difficile pour moi. Qu'est-ce que c'est? J'ai perdu cette paix intérieure que j'avais enfin réussie à trouver à Toronto et en Chine... Qu'est-ce qui se passe? Je me sens en cage. Ce n'est pas que je ne suis plus positif, j'essaie de voir les bonnes choses. Je suis seulement plus susceptible aux détails insignifiants. Est-ce que c'est la route qui me manque, les barrières culturelles qui me frustrent? En tous les cas, une chanteuse bien connue au Québec décrit bien comment mon coeur et mon âme se sentent dernièrement...
Les chats sauvages

On n'apprivoise pas les chats sauvages
Pas plus qu'on met en cage les oiseaux de la terre
Faut les laissé aller comme on les laisse venir au monde
Faut surtout les aimer jamais chercher à les garder

Tout doucement je veux voyager hum
En te jasant d'amour et de liberté

On n'emprisonne pas les cœurs volages
Pas plus qu'on coupe les ailes aux oiseaux de la terre
Faut les laissé aller toujours sans chercher à comprendre
Ils marchent seuls et n'ont qu'un seul langage

Celui de l'amour celui de la vie hum
Ils chantent pour toi si t'en as envie

J'me sens un peu comme le chat sauvage
Et j'ai les ailes du cœur volage
Je ne veux pas qu'on m'apprivoise
Je ne veux pas non plus qu'on m'mette en cage
Je ne veux pas être aimée pour ce que j'ai à te donner

Tout doucement je veux voyager hum
En te jasant d'amour et de liberté

Cette chanson elle est pour nous hum
Elle jase d'amour et de liberté
Certains diront que c'est la peur des responsabilités qui est décrite ici... Je ne crois pas! Je pense que c'est dans les gènes, non, désolé, c'est dans l'âme des personnes. Pour moi, c'est seulement vivre... Cela fait-il de moi un chat sauvage? Peut-être, mais je parle de liberté, je parle d'amour autant que j'en ai à donner... de vivre!