Voyager, rester, et repartir...

« Quand on est bien dans sa peau, voyager, c'est être ailleurs, ce n'est plus être loin », Isabelle Adjani

« Quand on ne voyage qu'en passant, on prend les abus pour les lois du pays », Voltaire

« Le plus incroyable des voyages est celui de l'intérieur », inconnu

samedi 27 novembre 2010

Zapotlan, la loi de Murphy!


Le coucher de soleil sur le Nevado de Colima.

C'est un matin de novembre. Il fait soleil, rien d'anormal à Guadalajara. La Florita rockera et moi venons de terminer les sacs à dos et sommes enthousiasmés par l'idée de se rendre à Zapotlan (Ciudad Guzman) pour aller sur le Nevado de Colima. Cet endroit est le volcan le plus actif du Mexique avec un sommet à 4228 mètres. Nous vérifions les derniers détails avant de partir, objets électriques débranchés, fenêtres bien verrouillées et fermons la porte-patio. Premier signe que le tout était pour tourner au désastre : la vitre se brise en deux morceaux. Malgré tout, les deux parties restent en place.
 

Le gazebo où est peint la réplique
 de « El Hombre de fuego ».
C'est le départ. Il faut prendre trois autobus différents pour se rendre à la gare. La Florita Rockera demande au chauffeur : « Pouvez-vous m'indiquer lorsque nous passerons près de la gare d'autobus? » Évidemment, il répond à l'affirmative! Mais,ce n'est que politesse. Quelques minutes plus tard... « Désolé, on a déjà passé la gare de bus! », lui dit-elle lorsqu'elle a été le questionner de nouveau. Quand ça va mal, ça peut juste aller mieux! Enfin c'est ce que je croyais.
 

Nous prenons le bus vers Zapotlan. Sièges de luxe, dvd, rien à dire. L'aventure commence! On arrive et contrairement à ce qui est écrit dans mon guide Lonely Planet, la gare de bus n'est pas à quatre blocs de la place principale, mais une vingtaine de minutes en transport public. À première vue, la place principale est jolie. Rien d'exceptionnel, mais une église imposante et un parc. Le temps est venu de choisir un hôtel. Un premier arrêt, c'est complet. Un deuxième, nous avons la même réponse. Un autre, le prix est de 500 pesos la nuit pour, avouons-le, une chambre qui n'est pas un cinq étoiles. La ville est « No Vacancy ». Finalement, un petit endroit est libre à un prix plus raisonnable. Difficile de trouver un endroit pur dormir à Ciudad Guzman. Je me souviens de la phrase du Lonely Planet « an untouristic city ». Je suis d'accord à 100 %.

La cathédrale de style néo-classique
datant du 17ème siècle.
Le temps était venu de trouver les informations pour se rendre au Nevado de Colima (le but du voyage) dimanche matin. Personne ne semble savoir comment s'y rendre. Tout le monde semblent surpris que deux personnes puissent désirer d'effectuer une randonnée. Enfin, nous avons su que des personnes offraient leur service en voiture pour effectuer un partie de la montée. Ensuite, nous avons visité la cathédrale de style néo-classique et la place principale où il y a une réplique de l'une des oeuvres les plus connues dans la province de Jalisco, « El hombre de fuego », de José Clemente Orozco. Originaire de la ville, cette copie dans le toit du gazebo du parc devant l'église honore sa mémoire. Nous avons terminé la soirée en prenant un verre sur une terrasse au deuxième étage avec une vue sur la plaza et un magnifique coucher de soleil. Le moment positif du voyage!
Le lac et ses pélicans sont le seul attrait de Zapotlan. 
Je croyais, qu'après la vitre brisée au départ, les chauffeurs de bus irresponsables, les hôtels « no vacancy » aux tarifs trop élevés, que c'était terminé les malheur dans l'aventure vers le Nevado de Colima. Le réveil-matin sonne. L'heure est venue de partir vers le village de El Fresnito à une trentaine de minutes du centre-ville.

Arrivés au village, La Florita Rockera demande aux habitants s'il est possible d'aller à La Joya (un point sur le Nevado de Colima) en voiture. « Si, si, senorita. mil pesos », disent-ils. Presqe 100 $ pour faire moins de 20 km! Après avoir tenté à plusieurs reprises d'obtenir un meilleur prix, nous avons décidé de laisser tomber.


Le lac de Zapotlan
Un crash épatant, une aventure ratée. Au moins, nous sommes allés voir le lac de Zapotlan avant de repartir vers Guadalajara... intéressant avec ses pélicans. Dans l'autobus, je me suis consolé en pensant aux paysages de montagnes et au coucher de soleil de la veille. Il n'en reste pas moins que Zapotlan ou Ciudad Guzman, nommée la ville comme vous voudrez, se résume par une cathédrale, une réplique d'une peinture, et un lac! Nevado de Colima... je dis à une prochaine fois!

mardi 23 novembre 2010

C'est pas facile la vie!

El Gringo couché dans son hamac
 sur le balcon!
C'est le milieu de l'après-midi. Il fait beau soleil. Dans mon hamac, je m'amuse à écrire un commentaire dans mon blog. Une bière froideet c'est pas facile la vie! Le Mexique a ses problèmes, mais il y a tout de même des avantages... La neige, les mains gelées à passer le « scraper » sur le pare-brise de la voiture (s'le windshield du char), et les autres désagréements de l'hiver sont absents.
Néanmoins, El Gringo est nostalgique de son pays. Le Québec lui manque. Après plus de trois ans à Toronto, un an en Chine, au Vietnam et au Sri Lanka, et maintenant le Mexique, la Belle province possède ses attraits appréciés davantage lorsque l'on s'expatrie!
La tranquilité, les grands espaces québécois, la paix sociale, les programmes sociaux, et surtout le caractère joviale et rassembleur de ses habitants font de mon pays un endroit idéal. La nostalgie... c'est un sentiment bizarre. De quoi puis-je me plaindre étendu dans mon hamac avec deux emplois en janvier et la Florita rockera, mi corazon? Sérieusement, j'ai la chance de découvrir un autre pays et de vivre des expériences intenses.
Mais, il n'en reste pas moins que je suis assidûment le Club des ex à Radio-Canada avec mon idole, Jean-Pierre Charbonneau, et je suis plus au fait des événements politiques du Québec que du Mexique; qu'à chacunes des discussions avec mes neveux Louka et Antoine, je réalise combien ils grandissent et que je ne suis pas témoin de leur enfance du tout.
Quel est le nom du président mexicain? Je ne sais pas, mais je peux dire que Jean Charest est sous pression pour démissionner. N'est-ce pas étrange?
Conscient de ma chance, je m'adapte à une vie à deux et essaie de mettre mes ambitions personnels de côté pour le bien du couple. Pas facile! Le 20 novembre est le centenaire d'une révolution ici. Pour moi, c'est l'anniversaire de ma mère... Joyeux anniversaire maman, tu es présente dans mes pensées chaque jour! Je t'aime! El Gringo. 

dimanche 21 novembre 2010

El Dia de Muertos, les squelettes prennent vie!


Les marchés sont remplis de crânes et
représentations squelettiques.
Dans toutes cultures, il y a des particularités historiques. El Dia de Muertos est une journée que l'on ne retrouve pas ailleurs. C'est un mixte entre les traditions aborigènes et les rituels religieux espagnols. Pour plusieurs Mexicains, ce moment de l'année est important. Pour les autres, une raison de fêter. C'est un temps pour honorer la mémoire d'un défunt proche. Malheureusement, comme dans tous les pays, les traditions tendent à disparaître. C'est dommage. Nos racines forgent les êtres humaines que nous deviendront... Néanmoins, El Gringo a eu la chance de vivre en partie l'ambiance del Dia de Muertos.
 
Au  petit matin, la Florita rockera et son Gringo sont allés à un marché. Juste avant d'y entrer, nous avons fait  un arrêt chez un vendeur de crème glacée, Raspados Jalisco. Épicée, avec un soupçon de « chamoy »,  j'ai rarement mangé de la glace fruitée, littéralement, aussi bonne! À l'entrée du marché, des crânes en sucre s'empilaient les uns sur les autres. Crânes, squelettes et des autels étaient étalés.
Les crânes du Gingo et
de la Florita rockera

Il est tradition d'acheter un crâne et d'y faire inscrire son nom. Vivons l'expérience jusqu'au bout! Il y a un couple de crânes sur ma table de salon maintenant!

La semaine qui a suivi, nous sommes allés voir un autel dans musée. Impressionant! À l'extérieur, les squelettes habillés par des enfants de différentes écoles ornaient la rue Vallarta dans le centre-ville de Guadalajara.
 

L'autel au Musée Regional de Guadalajara est
 le plus connu de la ville.
Le mauve (couleur des morts), l'orange et le rose colorent traditionnellement les autels. Un pain avec des formes d'os sur la croûte y est placé avec des oranges. Les mets favoris des morts et leur photo, des fleurs et, bien évidemment, les crânes achetés au marché avec des chandelles complètent l'agencement. Suite à la fête, les Mexicains  n'hésitent pas à manger les restants.

 À l'origine, les aborigènes ornaient leurs cimetières de fleurs et d'offrandes. Pour eux, ce jour était une opportunité d'entrer en contact avec les morts vivant dans un monde parrallèle. Des fleurs de « cempasuchitl », de couleur jaune-orange, étaient installées en arche devant la porte. La nuit del Dia de Muertos, les morts, en théorie, venaient manger, boire, chanter, faire la fête avec leur famille toujours vivante!


Les crânes sont toujours
 en évidence sur les autels.
 Il est intéressant de noter que deux civilisations distancées par un  océan avaient en commun une journée dédiée aux morts. La Toussaint pour les espagnols et el Dia de Muertos pour les peuples aborigènes, spécialement des Tarascos de la région du Michoacán. El Gringo espère que cette tradition colorée, qui offre une moment de se souvenir d'où l'on vient, ne disparaîtra pas avec la génération Iphone!

mercredi 17 novembre 2010

Sayulita, la première impression n'est pas toujours la meilleure!


La plage de Sayulita offre davantage
 que sable et soleil!
 Il y a des endroits que l'on visite pour découvrir une culture, pour voir des paysages saisissants ou pour pratiquer nos activités favorites. Dans mon cas, l'idée des plages est un film horreur... Quoi de plus difficile que de s'étendre sur une serviette et faire le crapais soleil. El Gringo a mis ses appréhensions de côté et s'est soumis à l'exercice en se dirigeant vers Sayulita, dans la province de Nayarit, pour la lune de miel collective de la soeur de la Florita rockera. Quelle surprise! Kayak de mer, bouldering le long de la plage et surf : l'amateur d'activités extérieures était bien servi!

À la suite d'un voyage de quatre heures, d'une entente entre le conducteur du véhicule, sans lien avec la famille de Laura, avec un policier pour éviter un « ticket  » (en échange d'une promesse de quelques caisses de bières difficiles à trouver, hé... la corruption!), mi corazon et moi sommes finalement arrivés dans le village. Après avoir tourné en rond quelques minutes pour trouver l'hôtel, le temps était venu de mettre les maillots de bain et de se diriger vers la plage.

Le surf est une activité populaire
à Sayulita.
Si la première impression est toujours la bonne, Sayulita est une exception qui confirme la règle. À première vue, El Grigo n'était pas très impressionné. Sable, petits coquillages, roches, rien d'extraordinaire. Après avoir exploré les environs, j'ai découvert un endroit de bouldering, la possibilité de louer un surf pour 100 pesos par jour, ou un kayak de mer. D'une plage comme les autres, c'est devenu un endroit agréable pour s'échapper un week-end durant.

L'une des falaises pour
 le bouldering
J'ai passé l'après-midi à jouer pieds nus sur les rochers. Les vagues avançaient doucement et craient un matelas parfait pour accueillir les chutes des différentes tentatives d'ascensions et de traverses. Ainsi, finalement, j'ai passé quelques heures à m'amuser pour terminer sur ma serviette auprès de mi corazon tout en prenant quelques bières froides.

L'après-midi se terminait, la tente était montée et le soleil se couchait tout en  colorant le ciel de couleurs flamboyantes. Pour mon compte, j'étais comblé. Au réveil, un café bien noir était bienvenue. Le retour à la plage avec le père de La Florita rockera et sa copine en compagnie de la famille élargie des nouveaux mariés. Avec un hamac en prime... El Gringo est revenu très heureux.
 
Un coucher de soleil à Sayulita
L'état de la ville elle-même laisse cependant à désirer. Des glissements de terrains, des bâtiments en ruine, une présence touristique accrue transforment légèrement la plaza, mais c'est tout de même une baie où il y a davantage qu'une simple plage.

dimanche 14 novembre 2010

Une Tequila, on the rock, por favor!


Un camion touristique est stationné devant l'une
 des maisons aux couleurs écarlates de Tequila.
Téquila? Si, on the rock por favor! Qué? La Téquila, es straight! Depuis mon arrivée à Guadalajara, entre les envois de CV, les problèmes à résoudre pour la maison et finalement le début de mes premiers cours, j'ai eu la chance de déguster la téquila à une ou deux reprises. Comme je n'ai pas eu le temps pour de grandes escapades à travers le Mexique, j'ai pris une journée pour m'échapper et découvrir les champs bleus de l'agave, matière première de la téquila.

Les maisons cubiques aux couleurs écarlates de Tequila m'ont ravi. À moins de 90 minutes de Guadalajara (selon le traffic), cette ville est le coeur de la téquila. Il y a de nombreuses distilleries, Cuervo, La Cofradía, pour ne nommer que celles-ci, qui offrent la possibilité de découvrir le processus de la culture de cette plante et l'embouteillage.


Un plant d'agave bleu
 Cette petite ville est maintenant l'endroit touristique officiel pour boire un shooter du liquide de l'agave. Il est possible de marcher dans les environs et d'observer des points de vue saisissant. Mais, le plus intéressant demeure les distilleries. À la suite de la coupe des feuilles de l'agave bleu, le noyau est destiné à la cuisson dans un immense four. Suite à cette combustion, il devient tendre et extrêmement sucré. Je vous le garantie! C'est surprenant! J'ai compris pourquoi la téquila est si sucré. C'est à ce moment que le processus de distillation et de fermentation débute.

Le domaine de La Cofradía,
l'une des distilleries de Tequila
À La Cofradía, il est intéressant de voir également les étapes de production grâce aux techniques traditionnelles des bouteilles. Elles sont faites d'argile et sont séduisantes. Elles mettent en valeur l'héritage laissé par les générations passées. Un petit musée, plusieurs détails intéressants sur l'historique lié à la fabrication de l'alcool local et le tour du proprio se termine avec une dégustation.

Autrement, le village a un marché où il est agréable de manger des mets locaux. Tacos, quesadillas, tortas, etc., ce n'est pas les options qui manquent. Quant à moi, la partie de la journée la plus excitantes a été lorsque nous avons tenté, moi et mi corazon, d'aller marcher dans les rectangles bleus créés par les champs de l'agave. 

La Cava de La Cofradía
Comme toujours, pour moi, le plus intéressant est l'environnement où l'on trouve la ressource. Partir à la découverte, marcher sans trop savoir à quoi m'attendre, voilà la véritable expérience. Alors, la randonnée dans les champs a été pour de loin le fait saillant de ma journée.

Cependant, bien que la ville soit très jolie, le tourisme y a fait ses ravages. Comme partout, la seule chose qui importe souvent est el dinero. Alors, les visites ne sont pas données gratuitement, et le train entre Tequila et 
Guadalajara est dispendieux. Des bus font l'aller-retour régulièrement et il est, 
quant à moi, plus intéressant de voir tout un village qu'une série de distilleries.  Néanmoins, il est essentiel de faire un détour ici si vous passez par Guadalajara! Les paysages et la végétation valent le déplacement.

El Gringo avec un plant d'agave.

Mais attention, n'oubliez pas! Ne jamais dire « On the rock » lorsque vous demandez une téquila. C'est un sacrilège. Après avoir vu le travail derrière la fabrication de cet alcool, je comprends pourquoi les résidents de la province de Jalisco savourent un verre de téquila! Cependant, gorge sensible s'abstenir!










lundi 8 novembre 2010

Il était une fois au Mexique...

Marché à la veille du bicentenaire de l'indépenance mexicaine
Il était une fois au Mexique... Ok, je vais tenter d'être un peu moins quétaine dans mon discours. Il y a près de deux mois, le terrible 9/11, j'atterissais à Guadalajara. Mi corazon était présente à l'aéroport et cette première nuit à la chandelle a été des plus agréables sous le soleil du Mexique! El Gringo va passer les détails de ce moment pour ne dire qu'une chose : bouteille de vin rouge, lumière tamisée, un matelas dans une maison vide et... discrétion sur la suite des événements.
Guadalajara, la deuxième ville en importance au Mexique, est un endroit superbe où la violence et le climat de peur et de corruption est moins important. C'est dommage que ce soit dans les montagnes et donc inconnu de plusieurs touristes qui ne connaissent que les hôtels de Cancun et les pina coladas et mojitos (s'ils se souviennent de ce qu'ils ont bus!).
Autrement, les premiers jours furent un délice... La cuisine mexicaine, c'est épicé, mais c'est bon à s'en lécher les doigts pour citer un colonel célèbre. Cela sera un sujet de texte plus tard. Pour l'instant, je peux avouer que je suis un inconditionnel de la sauce Valentina. En fait, elle est devenue une drogue. Je ne peux plus manger sans ajouter une goutte de Valentina. J'en rêve même la nuit.


Cathédrale de Guadalajara
 
Du reste, j'ai visité le centre-ville, le marché immense, et je suis allé dire bonjour au petit Jésus noir dans la cathédrale. Je ne le croyais pas, mais réellement le christ est noir à Guadalajara, une ville à forte prédominance catholique. Et, par hasard, je me suis trouvé au Mexique pour son bicentenaire. J'ai passé cette soirée en compagnie de la famille de La Florita Rockera et les drapeaux flottaient au gré des vents sur tous les balcons du centre-ville.  
La lune de miel a cependant pris fin assez rapidement en raison des milliers de choses à faire dans la maison de Laura, la tante de la Florita rockera, mi corazon, et des demandes d'emploi à effectuer! Finalement, mon arrivée a été facilitée par la famille de Laurita. Merci à tous pour votre aide et un merci spéciale à Nori et Andres, mes beaux-parents favoris!!!