Voyager, rester, et repartir...

« Quand on est bien dans sa peau, voyager, c'est être ailleurs, ce n'est plus être loin », Isabelle Adjani

« Quand on ne voyage qu'en passant, on prend les abus pour les lois du pays », Voltaire

« Le plus incroyable des voyages est celui de l'intérieur », inconnu

dimanche 29 mai 2011

Entre deux cours, tu pourrais te grouiller l'cul!

Un cours ici, un cours là! C'est le temps de laver la vaisselle! C'est l'heure du lunch! En fait, je décris ce que la plupart des gens nomme la routine quotidienne. Ce concept est probablement l'une des choses qui pour moi est le plus difficile à intégrer dans ma vie. Toronto, Shanghaï et le Mexique, je peux m'adapter assez facilement. Mais la routine me rattrape à chaque endroit. Le cheval sauvage ressort, la soif de courir partout, de grimper partout revient. Et, enfin, j'ai réussi à trouver une personne pour grimper sur les murs de l'état de Jalisco et peut-être ailleurs.
Le lundi, la semaine commence. Des cours et des cours... vaisselle, balayage et autres choses nécessaires mais ennuyantes. Entre deux classes, un peu d'Internet pour prendre des nouvelles des gouvernements Harper et Charest, et, évidemment un peu de temps avec La Florita rockera et on recommence le mardi. C'est ma routine. J'ai la tête qui bouillonne d'idées. Mais il y a la routine. Faire ceci, faire cela, et, en vérité, ma tête éclate contrairement à tous les automates qui vivent leur vie de pigeon sans idéal.

Je lave la vaisselle, et je pense à quelle voie je ferai samedi. Je prépare une classe et ma tête part en rêveries dans un imaginaire remplie d'idéaux. Il me manque juste quelques milliers de dollars... Une bagatelle! La vérité est que la routine mène à la paresse. C'est facile de se défiler, de se contenter dans ses habitudes, de ne pas espérer le meilleur de soi, de se contenter de sa petite vie parfaite sans problèmes avec la rectitude de la routine, mais c'est se mentir.

En fait, j'étais en train de tomber dans ce piège avec mon travail, les tâches ménagères et un peu d'Internet, la fin de la journée. Qu'est-ce que j'ai fait aujourd'hui, rien! Est-ce que je peux en faire plus, certainement! Depuis quelques semaines, je me complais dans cet état routinier qui en fait me purge et me rend fou. La vérité est que nous réussissons à payer nos comptes sans plus... et j'ai quelques heures libres chaque jour et je ne réussis à en profiter pour mener à bien tous ses projets dans mon imaginaire. Ils peuvent devenir plus que des idées, mais ils faut qu'entre deux classes, je trouve le moyen de me grouiller le cul!

J'ai trop entendu de fois dans ma vie : « J'aurais voulu être... j'aurais voulu faire... mais, les enfants; mais le divorce; mais le manque de fonds. » De belles excuses, la vérité c'est que les individus se plaisent à trouver des raisons pour se pardonner leur lassitude, leur paresse. Parfois, le sacrifice est essentiel. Néanmoins, cela ne veut pas dire de renoncer à ses idéaux.

Il est intéressant de voir à quel point une activité physique devient parfois un élément essentiel à la santé mentale. Depuis que je suis retourné sur le mur, je peux briser la routine. En fait, hier, entre deux plaquettes, j'ai réalisé à quel point j'étais tombé dans ce monde d'automates sans m'en rendre compte. Comment? Pourquoi sur le mur, cela m'a frappé? Peut-être parce que plutôt que de demander de me descendre, j'ai oublié la douleur et la chaleur pour continuer et réussir.

Que dois-je dire ici, certainement pardon à ma douce moitié pour m'être laissé prendre piège de la routine... Désolé chérie. Que puis-je ajouter outre cela? Le destin appartient à personne d'autre qu'à soi-même et ceux qui vivent dans le passé avec des « Si » n'iront jamais à Paris... et ceux qui sont allés à Paris et répète de belles histoires comme un CD, devraient se demander si Paris n'a pas changé. C'est parfois difficile de se questionner, d'admettre que l'on est aveuglé par la routine pour transformer des projets en réalité! Mais, pour revoir Paris, il faut vivre et non se laisser vivre! 

dimanche 8 mai 2011

Corremos! corremos!


Plaza del Toros à Zacatecas
La semaine Sainte était très relaxe. Pas de travail... à quelques heures près. Ainsi, la Florita rockera et moi avons eu la chance de partir à Zacatecas - ville faisant partie du patrimoine mondiale selon l'UNESCO - grâce à la générosité de San Andrès. Sur la route, pélerins marchant plusieurs kilomètres sur la route et le soleil réfléchissant sur l'asphalte (même pour un miracle, il fait trop chaud pour que je me prête à cela), champs d'agave, cactus et paysages désertiques. Un week-end ficelé de nouvelles expériences. Quel est le lien avec corremos (courons!), j'y reviendrez plus tard!

À Zacatecas, le centre-ville est magnifique. La chambre d'hôtel à quelques pas de la cathédrale, près des vendeurs de maïs et de tamales (dont j'ai profité grandement en soirée -- qué rico), était parfaitement située. Cette ville, qui était un point d'arrêt pour les aborigènes dans leur route vers la capitale (Teotihuacan), est spécialement connue pour ses mines d'argent. Zacatecas est le plus important producteur sur notre modeste planète. La mine fait sept étages de profondeur. La visite est très intéressante et permet de voir à quel point les habitants ont été exploités dans les entrailles de la montagne. Hommes et enfants y travaillaient pour quelques miettes et souvent y laissaient leur vies en raison de la tuberculose.

D'un côté, el Cerro del Bufa et de l'autre, la montagne de la mine d'Eden. Entre les deux, une ville construite en « cantera » - pierre utilisée dans la construction des bâtiments - qui charme par ses couleurs, par son style colonial et par ses escaliers nombreux. Elle se compare à Porto où les rues piétonnières en escalier sont nombreuses et séduisantes!
Après avoir fait plusieurs heures de route, nous étions tous affamés et sommes allés manger quelques gorditas de Dona Julia. Qué rico! Un délice! En soirée, nous avons rencontré Laura, l'amie de la Florita rockera qui nous avait visité en Chine. Ce fût agréable de la revoir dans un décor surprenant : un ancien stade pour les corridas! Très jolie, un peu huppé comme bar, mais ça vaut le prix.

Le lendemain, nous avons visité la mine. Le casque jaune sur la tête, je me suis baladé en regardant les murs et les lacs souterrains qui inondent les 3 ou 4 niveaux inférieurs. J'attendais impatiemment la Procession du silence - une marche avec l'autel et les statues du Christ le Vendredi saint. Nous sommes restés près d'une heure dans l'une des rues en escalier à attendre le cortège. Finalement, il est passé. Les gens portant des habits similaires au KKK, marchant avec des cierges allumés, les statues du Christ de chaque église de la ville étaient transportées par six ou huit hommes (enfin, je présume que c'était des hommes sous les chapeaux).
Quel est le lien avec Corremos!, j'y arrive. Tout au long de ce défilé environ 20000 personnes sont réunies. Après 30 minutes, le défilé commençait à être redondant. Permettez-moi une parenthèse, pour ceux qui n'ont jamais assisté à un rassemblement du genre, c'est une expérience à vivre! On comprend la force et l'importance de la religion au Mexique. Différent pays, différentes traditions et c'est magnifique ainsi! Fin de la parenthèse. Alors, la Florita rockera, Ale, Pablo et moi-même retournions à l'hôtel quand soudainement des gens ont commencé à courir dans tous les sens. Criant, ayant peur, un peu en panique, et Laura m'a pris par le bras me disant : « Cours Martin, Cours Martin ». Je l'ai regardé un peu naïvement : « Porqué? » Je me demandais ce qui se passait. Mais, j'ai suivi ce qui était plus qu'un conseil.
Donc, comme les milliers de personne nous avons couru jusqu'à une rue parallèle. Nous y avons passé quelques minutes attendant que le calme revienne. Je me demandais toujours pourquoi... Personne ne savait réellement! Une seule certitude : un état de panique avait été créé! Nous avons finalement rejoint Ale et Pablo. Le calme semblait être revenu. Nous allions souper. Ce n'était qu'une accalmie. Une deuxième corrida! Tous se sont mis à courir une deuxième fois. Rapidement, Laura m'a pris par le bras pour terminer dans un restaurant. Le propriétaire a fermé les portes, les fenêtres avec la crainte d'une fusillade dans les rues. Finalement, toute cette panique pour une simple bataille entre deux personnes qui avaient bu trop d'alcool!
Pour moi, c'était une expérience intéressante. Adrénaline et nervosité, mais surtout j'ai compris à quel point la peur peut tenir des personnes en otage, comment l'ombre des guerres entre les trafiquants contrôlent une foule. Dans une manifestation catholique, une panique généralisée!
Du reste, j'ai adoré Zacatecas et Guadalupe pour la nourriture comme les tacos mangés le vendredi midi. Épicés, ils étaient... difficile à décrire. Le maïs avec de la crème, les tamales, et quelque chose qui ressemble au sucre à la crème, c'est presque orgasmique! Les arbres fleuris, les escaliers, la vue au du Cerro del Bufa, où je me suis amusé avec des légers mouvements d'escalade dans les petits dièdres pourme rendre au sommet, et le couvent de Guadalupe. Corremos, corremos!
La ville de Zacatecas vue du sommet du Cierro del Bufa qui la surplombe face à la mine.

mercredi 6 avril 2011

L'escalade, une philosophie de vie

Pourquoi s'exposer sur les falaise? Qu'est-ce qui nous pousse à grimper? Personnellement, je n'ai pas la réponse. Je sais simplement que je suis malheureux sachant que je ne peux pas pousser mes limites. L'essence même de la vie se résume à travers l'escalade... Il n'y a pas de retour en arrière. Il faut assumer ses choix et agir en conséquence. Lorsque je grimpe, je choisis d'aller à droite, à gauche, de mettre ma main dans une fissure, mon pied ici ou là, et ensuite, je dois assumer... Sinon c'est une chute et la faute ne revient qu'à moi et personne d'autre.
J'ai recommencé à grimper la semaine dernière et j'ai bien l'intention de m'y remettre sérieusement. Je suis tombé et me suis fais une bonne entorse à la cheville. Je voudrais bien dire que c'est la faute de la personne qui assurait, mais ce serait me mentir. J'ai assez d'expérience pour avouer que j'étais dans une voie difficile, technique et que j'ai seulement pas réussi dans une situation engageante, une situation où je m'exposais à ce genre de chutes. Alors, je m'assume!
C'est comme pour le reste de nos choix dans la vie, ceux qui vivent dans le passé avec leurs regrets sont bien souvent malheureux. Je préfère regarder devant et essayer d'améliorer ma situation plutôt que de constamment revenir sur le passé. Pour moi, c'est ridicule et surtout inutile de pleurer sur son sort tout le temps.
Plusieurs m'ont demandé pourquoi j'aimais tant l'escalade. La réponse est simple, c'est un sport qui demande de prendre des décisions, de gérer les risques et d'avoir l'humilité d'accepter de ne pas pouvoir être en mesure, parfois pour des raisons hors de notre contrôle, de ne pas réussir. Maintenant que je veux me remettre à grimper, que je sais que je peux aller à El Diente tous les weekends à vélo, attention... La passion va revenir, je la sens, ça bouillonne en moi.
Depuis que j'ai remis les mains sur le mur, je cherche des moyens pour y retourner. Fernando, un mexicain rencontré sur le site peut devenir un partenaire malgré les barrières de langue. Le seul language qui importe en grimpe est celui de la confiance. Il me donne confiance et a démontré des aptitudes techniques évidentes. J'espère réussir à me trouver d'autres comparses, mais je veux m'assurer que ça fonctionne avec lui.
El Diente va devenir un endroit pour passer mes frustrations peut-être, mais également pour retrouver un espace, un monde où je suis solitaire, en dialogue avec moi-même. Pour plusieurs d'entre vous, tous ces beaux mots vous sembleront peut-être bizarres? Peut-être que certains se diront qu'il y a bien d'autres façons moins dangereuses? Mais, mon amour de la roche, des montagnes, de la nature m'ont mené vers cet univers qui procure, lorsqu'un défi est relevé, un grand sentiment d'accomplissement. L'escalade, c'est être libre et vivre libre. Cependant, il faut être prêt à assumer les conséquences de ses actions, ce que plusieurs ne peuvent pas faire...  

vendredi 25 mars 2011

Un million de raisons de retomber en enfance

Les monarques se reproduisent à leur réveil.
Je suis assis, je suis entouré de millions de papillons, je suis émerveillé et j'ai le sentiment de retomber en enfance. Je retrouve ma naïveté. C'est probablement le sentiment que l'on perd le plus facilement en devenant un adulte. C'est dommage. Dans le sanctuaire de El Rosario, où plus d'un million de monarques viennent passer l'hiver, je regarde des milliers et des milliers d'insectes voler autour de moi ou se reposer par milliers dans les branches d'arbre. Les branches de pins sont orangées et courbées vers le sol tellement ils sont nombreux. Le cynisme, les sarcasmes et tous les sentiments négatifs n'ont d'autres choix que de disparaître. C'est l'émerveillement et la joie qui prennent le dessus dans ce site unique au monde.
Ils sont des milliers
suspendues à une branche.
Assis au côté de la Florita rockera, je partage ce moment. Les papillons se réveillent présentement, ils sont en période de reproduction. Dans toutes les directions, ils y a des milliers de monarques. Au-dessus de moi dans le ciel bleu, devant moi sur les fleurs ou dans les arbres, autour de moi dans les airs... C'est difficile de décrire l'ampleur du nombre. Ils sont bien jolie ces papillons l'été au Québec... mais imaginez-les en les comptant par millier dans un mètres cubes suspendus à une branche de pin, ou par centaine dans le même espèces virvoltant pour essayant de trouver celle ou celui avec qui se reproduire!

Ils sont partout autour de nous,
dans les airs... comme dans les arbres.

Après une expérience de la sorte, il est important de se rappeler de la naïveté ressentie, de cette capacité à s'émerveiller. Néanmoins, il est dommage de voir la déforestation venir assombrir l'expérience. Un voyage de 8000 kilomètres (aller-retour), trois à quatre générations différentes, et ils reviennent au même endroit. Cet endroit leur appartient... ou leur appartenait. Maintenant, comme dans plusieurs autres sites, l'espèce humaine exploite une ressource jusqu'à son épuisement. J'ose espérer que dans les prochaines années les monarques pourront reprendre le contrôle de leur site d'hibernation suite aux efforts de reforestation.

Morélia est une ville coloniale.
Nous avions débuté le voyage dans la ville de Morélia. De retour après quelques heures de voiture et de marche, le souper n'était pas en option. J'avais besoin de manger quelque chose. Ainsi, nous avons passé la soirée à relaxer sur l'une des terrasses dans le centre historique.
Une magnifique ville de style colonial. Les bâtiments d'époque, la cathédrale, l'aqueduc... cette ville possède de nombreux attraits. Relaxe, elle est parfaite pour une escapade, pour oublier ses problèmes. Les personnes ne semblent pas préoccupées par la présence des traffiquants de drogues... C'est devenue la norme peut-être, mais je dois avouer que je ne l'ai pas ressentie. Malgré les nombreux commentaires à cet effet, j'ai trouvé la situation moins dangereuse que toutes les observations entendues au sujet de la région du Michuochan. En compagnie de ma douce moitié, je retrouvais l'enfant en moi. Celui qui était présent en Chine, celui qui m'apportait la paix. Ce que j'avais oublié, c'est que la faculté de s'émerveiller vient des petites choses également et non seulement des endroits merveilleux. Morélia, les papillons me fait reconnecter avec l'enfant, mais m'ont surtout rappelé l'importance d'être naïf. Il y a des mots que l'on peut dire mille fois... Te Amo, par exemple, il faut seulement le dire différemment parfois!
Le lendemain, San Andres nous a conduit vers Patzcuaro. Vivement San Andres! Une excellente idée. Petite ville typiquement coloniale, les murs sont rouge et blanc et, de plus, l'affichage est obligatoirement en rouge et noir. Cela
permet un voyage dans le temps, une impression de revenir il y a quelques décennies. La place du marché était vivante, des produits artisanaux y étaient vendus à la tonne et des fruits et des légumes de toutes sortes étaient offerts. J'ai été envoûté par le style de cette ville à forte descendance aborigène. Pour moi, il était très intéressant de voir la vie, de vivre la culture, de cultiver les traditions...





mardi 15 mars 2011

Chacala, brise-routine efficace!

La baie de Chacala
Après un mois de janvier difficile à plusieurs niveau, un long weekend était le bienvenu. San Andres a invité toute la famille à aller prendre un moment pour se reposer sur le bord de la plage danns la petite baie de Chacala. Un endroit agréable où les touristes n'abondent pas. Le contexte parfait pour briser la routine et essayer d'oublier les mille et un problèmes que j'avais à Guadalajara.
La plage, l'air marin, la famille de la Florita rockera, tout était presque parfait pour déconnecter de ce qui est me ronge à l'intérieur. La routine, c'est un virus qui tue les envies, les élans de folie, c'est de la grangaine. Je ne suis pas capable de vivre avec cet environnement et c'est ce que j'essaie de combattre présentement. L'escapade à Chacala était donc bienvenue pour changer d'air.
La vue sur le Pacifique, mes varapes dans les mains, je marchais avec la Florita rockera tout doucement vers la plage. Je sentais ma liberté revenir tranquillement. Évidemment, après avoir mangé, après avoir relaxé un peu sur le sable, je ne pouvais pas rester en place... C'est beau la plage, mais c'est difficile de rester immobile plusieurs heures. J'ai pris mes varapes et je me suis trouvé un petit terrain de jeu pour assouvir mes envies de grimpeur. Vivement le boulder! Cétait le meilleur des mondes, j'ai pu relaxer et m'amuser tout en passant du temps agréable avec ma belle-famille.
Le temps a passé et le soleil se couchait. Cette vue de l'hôtel sur le Pacifique est synonyme de coucher de soleil. Magnifique! Rose, mauve, orange, les couleurs se reflètent sur l'eau, c'est un délice pour les yeux.
Le lendemain, une agréable m'attendait. Nous sommes allés faire un barbecue près d'un site où il y a des eaux sulfuriques -- alguas calientes. C'est jouissif! Assis dans le bassin, l'eau chaude fait du bien à tous mes muscles fatigués et, surtout, à ma tête qui oublie tous ses problèmes. Je ferme mes yeux et laisse le temps passé.
Les eaux sulfuriques
Un barbecue, des quesadillas, des eaux sulfuriques et une ambiance festive... Quoi demander de plus pour se sentir heureux? Je ne sais pas. Ce voyage était bienvenue... En fait, ce périple était nécessaire. Tous ensembles à regarder le Superbowl, nous avons passé une soirée sympathique.
Le temps de repartir est arrivé rapidement. Cependant, je n'allais pas quitter une plage sans me baigner et faire un peu de plongée. Je prends le masque, l'appareil-photo imperméable et je suis parti à la recheerche de poissons. À ma surpprise, l'eau était relativement claire aux extrémités de la baie et j'ai pu voir quelques raies et quelques poissons.
Cette escapade dans la baie de Chacala a permis de retrouver un peu ma liberté qui me glisse entre les doigts en raison de la routine, de cette gangraine qui gruge tout ce qu'elle touche. Je dois la combattre, mais c'est difficile...

mardi 1 mars 2011

Les chats sauvages...

Depuis quelques semaines, la vie en général semble plus difficile pour moi. Qu'est-ce que c'est? J'ai perdu cette paix intérieure que j'avais enfin réussie à trouver à Toronto et en Chine... Qu'est-ce qui se passe? Je me sens en cage. Ce n'est pas que je ne suis plus positif, j'essaie de voir les bonnes choses. Je suis seulement plus susceptible aux détails insignifiants. Est-ce que c'est la route qui me manque, les barrières culturelles qui me frustrent? En tous les cas, une chanteuse bien connue au Québec décrit bien comment mon coeur et mon âme se sentent dernièrement...
Les chats sauvages

On n'apprivoise pas les chats sauvages
Pas plus qu'on met en cage les oiseaux de la terre
Faut les laissé aller comme on les laisse venir au monde
Faut surtout les aimer jamais chercher à les garder

Tout doucement je veux voyager hum
En te jasant d'amour et de liberté

On n'emprisonne pas les cœurs volages
Pas plus qu'on coupe les ailes aux oiseaux de la terre
Faut les laissé aller toujours sans chercher à comprendre
Ils marchent seuls et n'ont qu'un seul langage

Celui de l'amour celui de la vie hum
Ils chantent pour toi si t'en as envie

J'me sens un peu comme le chat sauvage
Et j'ai les ailes du cœur volage
Je ne veux pas qu'on m'apprivoise
Je ne veux pas non plus qu'on m'mette en cage
Je ne veux pas être aimée pour ce que j'ai à te donner

Tout doucement je veux voyager hum
En te jasant d'amour et de liberté

Cette chanson elle est pour nous hum
Elle jase d'amour et de liberté
Certains diront que c'est la peur des responsabilités qui est décrite ici... Je ne crois pas! Je pense que c'est dans les gènes, non, désolé, c'est dans l'âme des personnes. Pour moi, c'est seulement vivre... Cela fait-il de moi un chat sauvage? Peut-être, mais je parle de liberté, je parle d'amour autant que j'en ai à donner... de vivre!

dimanche 20 février 2011

Bonne Année et No Problemo!

Si mon séjour au Mexique se déroulait sans trop d'anicroches jusqu'à maintenant, la nouvelle année a été le choque d'une difficile adaptation à un nouveau rythme culturelle. L'accumulation des différentes expériences professionnelles où le manque de ponctualité, les situations problématiques sont prises, du moins en apparence, avec légèreté et la communication parfois difficile m'ont compliqué la vie.
L'année 2011 avait débuté en beauté avec Laura. Je me préparais pour travailler 52 heures par semaine dans une école gastronomique (Colegio gastronomico internacional). La Florita rockera m'aidait dans ma préparation et m'a aidé en cuisinant de délicieux repas le soir à mon arrivée. Mais, deux jours après le début, cette école m'a donné le goût de repartir au Québec. Une histoire inventée en m'accusant d'alcoolisme pour me mettre à la porte... Quelles étaient leurs raisons en réalité, peut-être mon espagnol qui, je dois l'avouer, n'est pas au niveau où il devrait être. Mais, ils m'ont engagé en connaissance de cause. Pour moi, accuser faussement quelqu'un d'ivresse et d'alcoolisme est un acte grave qui devrait être sanctionné. En tant que touriste, je n'avais pas de recours réel. Tout de même, pour moi, cela était un choc culturel. Une preuve que j'étais dans un pays où l'abus de pouvoir était considéré par plusieurs comme une norme. « Bienvenue au Mexique! », me suis-je fait dire à nombreuses reprises. Triste constat!
J'étais abasourdi qu'il était impossible d'obtenir, du moins, des excuses de l'école avec les preuves à l'appui (tests sanguins) pour démentir leurs accusations. Cette situation a eu des effets dans ma vie quotidienne... Des réflexions sur mon envie de demeurer dans ce pays, des discussions avec la Florita qui constatait un cynisme dans son pays d'origine, et enfin, la nécessité de trouver un docteur pour renouveler mes médicaments, la nécessité d'obtenir mon permis de travail, plusieurs problèmes à régler en même temps avec en plus une situation tendue en lien avec mon travail, le tout formait un cocktail explosif!
Néanmoins, la famille de la Florita rockera a réussi à désamorcer cette bombe grâce à leur gentillesse. Il y a des situations rendent les êtres humains plus ou moins aveugles. Le stress, les tensions, les chocs culturels font en sorte que parfois notre attention se tourne vers les points négatifs seulement puisque des situations particulières, même si elles sont parfois répandues, ne reflètent pas l'ensemble d'une société. Ce sont les stéréotypes! Je refuse de prendre part à cela, je refuse de dire que le Mexique est un pays de violence seulement, il y a de nombreuses richesses culturelles et naturelles; je refuse de jouer à l'idiot et de faire preuve de laxisme professionnel, il y a des gens qui sont honnêtes; je refuse d'encourager les Resorts qui détruisent le commerce local et de fait même, la culture locale; je refuse de me mettre la tête dans le sable et de dire No Problemo, il y a un problème, ça s'appelle le cynisme. Ce que je peux faire : de petites actions au quotidien pour aider l'environnement et certains diront que ce ne sont que des gouttes d'eau dans l'océan... Si des millions de gouttes d'eau se mettent ensemble, ça devient un océan. La preuve que le cynisme peut se renverser.

dimanche 13 février 2011

Mexico City, Feliz Navidad - 2e partie

Le Temple Mayor
Nous sommes à quelques jours de la Saint-Valentin, je n'ai pas encore donné mes impressions de Mexico City, le cadeau de Noël que je me suis fait. Après avoir célébré avec la famille de Laura, la Florita et moi sommes partis vers la métropole du Mexique. Cinq jours, pour la cinquième plus grosse ville du monde.

Qu'ai-je pensé de cet endroit? Bien des choses, certaines sont positives, d'autres moins, mais je retiens surtout que je me suis amusé avec ma bien-aimée.

Le 25 au soir, nous avons pris l'autobus à Guadalajara vers notre destination. Plus ou moins huit heures de bus en pleine nuit, mais une belle journée a débuté lors de mon arrivée à Mexico. Nous sommes allés visiter la cathédrale donnant sur le Zocalo. Celle-ci tangue légèrement, elle est bâtie sur l'ancienne ville aztèque de l'époque. Il est possible de voir à quelle point les fondations sont croches grâce à un pendule attaché au toit. À proximité, c'est le Temple Mayor. Le principal attrait de l'endroit. Il a été découvert lors de travaux de construction. Un site archéologique en plein centre-ville, c'est tout de même pas quelque chose de banal. Avec l'anneau de glace face à la cathédrale, cette journée a été remplie de surprises.

L'histoire qui remonte à des milliers d'année au Temple Mayor m'a impressionné. Il y plusieurs siècles, les Espagnols sont venus en grand conquérant mettre le tout à terre en bâtissant une ville par-dessus. Il semble que les vestiges du passé demeurent et que Mexico City est que les Aztèques sont toujours au coeur de la métropole mexicaine.

La pyramide del Sol est la troixième en importance au monde.

Pour continuer dans le secteur archéologique, un autre site dont il est difficile de ne pas visiter est Teotihuacan. Les pyramides del Sol et de la Luna y sont très impressionnantes. À environ une heure de  la capitale, cet endroit est considéré comme la ville qui fût le plus importante de l'époque pré-hispanique. La pyramide del Sol est la troisième plus large du monde surpassée par seulement les Égyptiennes.
Teotihuacan est réellement une ville avec ses rues, et ses bâtiments. Cet endroit m'a permis de prendre conscience de la technologie avancée développée par les Aztèques. Néanmoins, ce retour dans le passé ne se fait pas sans les nombreux touristes... mais c'est un détail!!! Peinture ornemantales, égout, aqueduc, un système complexe avait été conçu pour subvenir aux besoins des habitants de la ville.

Château de Chapultepec
Autrement, la ville même de Mexico offre de nombreux sites intéressants pour leur histoire et leur architecture. Le château de Chapultepec en est un bel exemple. Situé au sommet d'une colline, il surplombe un très grand parc. Dans ses murs, des fresques historiques importantes, des murales magnifiques et les jardins sont très colorés. Pour moi, la vue sur ce qui ressemble aux Champs-Élysées, l'avenue Chapultepec, est l'un des éléments qui m'ont marqué.

Les robes d'époque, l'histoire liée à différents événements historiques. Ce bâtiment dont la construction a débuté avant la fin de la Révolution mexicaine et qui s'est ensuite terminée fait le pont entre deux époques. Tout près, il y a le musée national d'anthropologie où il est possible d'apprendre à connaître la complexité des sociétés de l'époque pré-hispanique. 

Les embarcations sont très colorés
 sur le réseau de canaux fluviaux.
Parmi les autres endroits intéressants, Xochomilco pour les couleurs et la randonnée en bateau. Il était tradition dans le passé d'écrire le nom des femmes écrits avec des fleurs. Maintenant, pour des raisons pratiques qui sont dommage, cette tradition s'est perdue au profit du plastique. Mais, il n'en reste pas moins que les couleurs, combiné au nombre d'embarcations et la randonnée entre les serres est une expérience agréable et relaxante. Ce qui était à l'époque une ville et, avec l'étalement urbain, une partie de la région métropolitaine de Mexico, est désigné parmi le Patrimoine mondial selon l'UNESCO. Ce sont 180 kilomètres de canaux à travers des chinampas où les Aztèque cultivaient les fleurs et autres produits. Avec la Florita Rockera, nous avons navigué à travers les sites, avec les vendeurs itinérants venant accostés le bateau, et une visite sur l'un des chinampas.
Autrement, Coyocan a été une courte visite intéressante pour l'artisanat, mais nous étions un peu déçus ne pas pouvoir visiter le musée de Frida Kahlo. Je pourrais parler du monument de la Reforma, du Bureau de poste, de Musée des beaux-arts, Mexico City possède plusieurs attraits. Parmi les activités qui ont été les plus agréables, je me dois de mentionner la patinoire du Zocalo. C'est spécial de penser qu'en décembre j'étais au Mexique avec un manteau d'hiver et que je patinais... avec mi corazón. Ce n'est pas l'image que l'on s'en fait à partir du Québec! À suivre...


mardi 11 janvier 2011

Feliz Navidad 2010! - 1ère partie


Le Degollado est un théâtre de style néoclassique
Entrer dans un centre commercial en t-shirt pour aller acheter des cadeaux de Noël, ça fait un peu bizarre. Noël arrive et on est pas réellement dans l'ambiance des fêtes. Bien qu'il y ait des décorations, la perception du temps des Fêtes est différente. Il y avait un élément manquant : une tempête de neige, mes parents et mes frères, je ne sais pas trop...
La période des festivités a bien débuté en un cadeau inattendu de ma belle-maman favorite : des billets pour aller voir le ballet « Casse-Noisette » au théâtre Degollado. Datant de 1856, cet endroit est un magnifique amphithéâtre de style néo-classique avec des fresques impressionnantes sur la coupole et un impressionnant chandelier au plafond. Avec ma belle-sœur, son mari, ma belle-mère et Laura et j'ai eu la chance d'apprécier l'œuvre de Tchaïkovsky. Néanmoins, j'ai également observé le manque de savoir-vivre des spectateurs qui mangeait des Doritos ou qui avaient leur Iphone et Blackberry allumé.
Les peintures sur la coupole sont
magnifiques. 
Plus tard, dans les activités menant à la fête de Noël, les posadas. C'est un peu comme les partys de bureau au Québec, mais avec une teinte mexicaine. Tout est prétexte pour célébrer une posada. Animée, amusante, ces soirées ont plusieurs traditions dont la « pinata ». Alors , comme à l'habitude, ma belle-famille a continué à me faire découvrir les aspects positifs et intéressants de leur pays qui devient petit à petit ma terre d'adoption.
Finalement, la journée de Noël est arrivée. Suite à l'annonce d'un nouveau travail, la préparation de mes classes, le congé était bienvenue. Avec le père de Laura, la famille de sa mère, nous avons passé une journée agréable, mais encore je sentais qu'il me manquait je ne sais quoi... la neige, le froid, etc. Peut-être, il possible de sortir un Québécois du Québec, mais pas le Québec du Québécois.
Cadeaux, plaisir, tous étaient excités. Un nouveau job - pour le moment - et les problèmes d'argent partis, il
La Florita, Alejandra, Nori la Reina y Paco su corazón,
 Pablo y El Gringo!
 était temps de célébrer en couple. Suite à un excellent souper, au cours duquel nous avons dégusté des sushis, Laura et moi étions prêts pour mon premier séjour à Mexico City. Je me dirigeais vers la sixième plus importante agglomération de monde. Un cadeau de Noël que je me suis payé!
 (À Suivre...)